mardi 20 septembre 2016

Le chinois, l'école et la mort

Un soir, 20h30 :
- Hing ong tuojifgohiONG... Je parle chinois! 
- Si tu veux, tu peux apprendre le chinois. Si tu as envie.
- D'accord. On s'y met tout de suite?

...

- Tu t'es bien amusé aujourd'hui à l'école?
- Non. 
- Ah... mince. Tu as fait des choses intéressantes?
- Non.
- NON?
- Ben non.
- Vous avez fait des lettres?
- Heu... non.
- Des chiffres alors? La maîtresse doit bien vous demander de compter et de dénombrer!
- Ben non...
- Bon, elle vous a lu des histoires alors?
- Oui! Deux! Non, une! Une histoire aujourd'hui!
- Et sinon, elle t'a donné quoi à faire?
- Un dessin. J'ai dessiné un cartable.
Pour la troisième fois depuis la rentrée... La maîtresse les prépare pour les Beaux-Arts! 

...

Sur la route, en allant à un festival dédié aux enfants :
- Avant, mamie, elle vivait chez ses parents.
- Eh oui. Mais maintenant, ils ne sont plus là.
- Pourquoi?
- Parce qu'ils sont morts.
- Pourquoi?
- Bon. Tu te souviens de ton arrière-grand-mère? Mamie Marinette?
- Non. Ah si! Elle était vieille, vieille, vieille!
- Oui, voilà! Son coeur était très vieux et fatigué, c'est pour cela qu'elle est morte. C'est normal.
- Eh oui, on meurt tous un jour. Moi aussi mon coeur est fatigué. Je vais mourir.
- Pardon?!
- Je vais mourir un jour. Tout le monde meurt un jour. Quand mes enfants auront des enfants je serai mort. 
- ...
- Mais si mamie meurt, que tu meurs, que papa meurt, que je meurs... Après, il n'y aura plus personne sur Terre?
- Mais si! Tu l'as dit : tu auras des enfants, qui auront des enfants et eux aussi auront des enfants et ainsi de suite. Et sinon, t'as pas envie de parler d'un truc plus gai chéri?




vendredi 16 septembre 2016

nouveau rythme

Et voilà, c'est reparti pour un tour! Le 1er septembre, comme des milliers d'enfants, mon petit loup a repris le chemin de l'école. Il est en moyenne section cette année. Le premier jour s'est bien passé, le deuxième un peu moins bien, etc. Il nous dit ne pas avoir envie d'aller à l'école. Nous avons rencontré l'institutrice afin de voir comment elle le ressentait et afin de lui expliquer brièvement le fonctionnement de notre fils. Nous ne savons pas si cela a été entendu et bien pris. En tout cas, nous, nous avons fait ce qu'il fallait pour le bien-être de notre fils. 
Il nous dit aussi s'ennuyer un peu... et il n'a pas du tout envie de faire les exercices demandés, jugés trop faciles. Il préfère donc attendre la dernière minute pour réaliser l'exercice dit... puis il va embêter les camarades de classe qui font des puzzles ou autre en faisant à leur place en "un rien de temps", dixit l'institutrice.
Il m'a confié hier qu'elle lui criait dessus... et a fini par préciser qu'elle criait sur les enfants en général et leur dit qu'ils sont méchants. A nos souhaits et vive la bienveillance! Je ne dis pas être parfaite mais nous essayons au maximum d'être bienveillants (tout en étant fermes) avec notre fils. Nous faisons du mieux que nous pouvons et même si des fois nous nous énervons ou perdons patience, nous nous excusons, soufflons un bon coup et passons à autre chose. Mais tout de même, il y a des choses qui m'échappent : c'est du bon sens que de s'apercevoir que crier sur des enfants ne mène à rien, sinon à les bloquer, les braquer et les stresser! En plus en maternelle... Eh oui, ce sont des enfants, ils rigolent, font des bêtises et ils ont raison! Bref, nous verrons bien ce que ça donne tout ça... Nous réagirons si ça continue. Ce n'était peut-être qu'une fois après tout.
Enfin, comme l'an dernier, son plus gros souci reste le relationnel. Il a bien du mal à entrer en contact avec les autres, souffre du rejet des autres enfants et n'arrive pas à se faire des copains car "ils ne veulent pas de moi. Je ne suis pas gentil". On doit bien lui bourrer le crâne pour qu'il dise ça. Nous n'avons de cesse de le valoriser et de lui dire qu'il est gentil, comme tous les enfants car il n'existe pas d'enfant méchant. 
Enfin, il se fait moquer de lui de temps à autre en raison de la forme de ses yeux, de ses cheveux, etc. Des histoires d'enfants mais c'est à nous de lui apprendre à faire fi de tout ça.

Sinon, les vendredis soir, je ne le vois plus car quand je rentre, il dort déjà. Il s'endort donc entre 17h30 et 18h et ne se réveille le samedi qu'à 8h. Il n'en peut plus! C'est ce qui s'appelle une nuit de champion! 

Enfin voilà... Ce n'est pas hyper réjouissant pour le moment.

Ah si, il y a un gros point positif cette année : je ne travaille plus les mercredis! A nous les mercredis après-midis libres. Au programme pour le moment : peinture, ateliers Montessori (vie pratique et vie sensorielle), pâtisserie, dessins animés, lecture. Mercredi prochain, nous irons peut-être à la piscine. 
Il faut que tout cela se mette en place car c'est un tout nouveau rythme pour moi aussi et il faut que j'apprenne à être moins speed et que j'arrête de m'organiser un emploi du temps de ministre. Eh oui, c'est un jour de repos non?!
Et autre point positif : il montre un peu ce qu'il sait faire à la maîtresse. Il lui a montré qu'il savait déchiffrer! Et là, nous sommes super fiers de lui. Car ça prouve qu'il a un peu plus confiance en lui qu'avant... même s'il n'a pas beaucoup d'estime de lui.

Allez mon loulou, t'es un champion!